Les partis pris d’Mric

Quand le très néolibéral Emmanuel Macron nous assure, la main sur le coeur, croix de bois croix de fer, qu’il n’a qu’un but, celui de sauver le système de retraite par répartition, on peut faire mine de le croire (ça lui fait plaisir)… mais on n’est pas obligé.

En revanche, qu’il veuille le “réformer” en lui faisant subir tous les outrages, toutes les mutations possibles afin de le rendre illisible, injuste et donc insupportable aux yeux des Français est bien plus crédible. C’est le meilleur moyen pour que ces derniers veuillent en finir avec ce système et appellent eux-mêmes de leurs voeux son remplacement par le système par capitalisation.

Ce coup tordu a déjà été testé plusieurs fois, pour libéraliser des services publics sans que leurs usagers s’en émeuvent. Il suffit de prétendre que c’est le seul moyen de sauver la fonction publique et que nous ne sommes pas aptes à comprendre, pas assez qualifiés pour juger de sa nécessité.

Cela devrait nous rappeler la petite musique de 2005 où les “experts” comme Jean-Pierre Raffarin nous expliquaient à leur manière qu’on pourrait bien voter majoritairement NON au référendum sur le TCE, puisque de toute façon c’est le OUI qui devrait finir par triompher autoritairement, ce qui fut fait trois ans plus tard. Emmanuel Macron en est un “digne” héritier et pourrait donc se permettre de raffariner un peu…